Les syndicats qui sont restés dans la concertation consacrée aux retraites (le «conclave», comme l’a appelé le Premier ministre, François Bayrou) ont-il pêché par naïveté, face à un patronat inflexible et sûr que le gouvernement ne lui demandera aucun effort pour amender la réforme de 2023 ? Ou bien parviendront-ils à arracher des améliorations substantielles du texte qui a reporté l’âge légal de départ à 64 ans, notamment sur cette borne et la question de la pénibilité ?
La réponse approche, puisque les discussions sont censées s’achever le 17 juin, au terme de quatre réunions que Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, a comparé au «money time» des matchs de basket. Une bonne occasion de citer Wikipédia, qui rappelle que ces dernières minutes sous haute tension sont le moment «où les joueurs vedettes sont censés faire des prouesses».
«Le Medef ne veut pas d’accord»
Il en faudra donc des prouesses, vu l’ambiance qui émanait jeudi 5 juin de la première de ces quatre réunions finales au sein desquelles siègent