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Recyclage

A la papeterie de la Chapelle-Darblay, les syndicats contestent le projet de cession

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Le propriétaire finlandais de cette usine écologique située près de Rouen a confirmé ce matin qu’il privilégiait une offre de reprise prévoyant de la reconvertir dans la production d’hydrogène, à la satisfaction du ministère de l’Industrie. Les représentants du personnel demandent un nouveau délai car Veolia est en train d’élaborer une offre, selon la CGT.
Lors d'une manifestation des employés de la papeterie de la Chapelle-Darblay, à Rouen en 2014. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 2 juillet 2021 à 19h08

Au téléphone, Cyril Briffault se repasse le film d’une «trahison». «Pendant deux ans, j’ai tout mis de côté pour essayer de sauver ma boîte», dit le délégué syndical CGT. Sa boîte, c’est la papeterie de la Chapelle-Darblay, une usine en bord de Seine située près de Rouen. Presque centenaire, le site était, depuis 1999, le seul en France à produire du papier journal 100% recyclé. Près d’un tiers du papier récolté dans les bacs à déchets recyclables des Français y trouvait une nouvelle vie. Mais en septembre 2019, le propriétaire finlandais UPM a décidé de fermer l’usine, pourtant rentable, pour «sauvegarder la compétitivité globale du groupe et soutenir sa croissance sur le long terme».

Ce vendredi, alors que les représentants du personnel s’échinaient depuis des mois à monter des projets qui préserveraient la raison d’être de la Chapelle-Darblay, le propriétaire a mis fin au suspense en leur confirmant officiellement, lors d’un comité social et économique (CSE), qu’il allait privilégier une offre de reconversion dans la production d’hydrogène. Cette dernière est portée par la société d’investissement normande Samfi, qui s’est alliée à