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Revanche

Abrogation de la réforme des retraites : victoire symbolique de la gauche, avec l’appui du RN

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La commission des affaires sociales a adopté, avec les votes du RN, des amendements de la gauche ramenant l’âge légal de départ de 64 à 62 ans. Un coup politique indéniable, mais sans le moindre effet immédiat.
Le député socialiste Boris Vallaud, porteur d'un des amendements de la gauche pour l'abrogation de la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale, à Paris le 23 octobre 2024. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 24 octobre 2024 à 18h45

Histoire qu’il n’y ait aucun malentendu, on va commencer par les nuances, les bémols, les «oui, mais». Donc non, la réforme des retraites n’est pas abrogée, et les chances qu’elle le soit dans un futur proche demeurent inexistantes. D’autant que d’un point de vue législatif, ce qui s’est passé ce jeudi 24 octobre à l’Assemblée est déjà effacé, comme on va le voir plus bas. Mais enfin, tout de même, ça y est, la gauche l’a eu, son vote contre le nouvel âge légal de 64 ans. Elle l’a eu noir sur blanc, le rejet du texte qui a provoqué, durant la première moitié de 2023, le plus gros mouvement social des dernières années, sans jamais être voté par les députés. Et elle l’a eu avant le RN, dont la proposition de loi d’abrogation, censée être examinée dans l’hémicycle le 31 octobre, a été vidée de sa substance lors de son examen en commission mercredi.

«Ça ne change encore rien, admet le président de la commission des finances, le