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Interview

Accident mortel sur un chantier à Toulouse : «En moyenne, il y a un mort par jour de travail dans le BTP»

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Après l’accident mortel sur le chantier du métro toulousain lundi, Caroline Dilly‚ cofondatrice du collectif «Familles : stop à la mort au travail», rappelle que les artisans du BTP exerçant dans les petites entreprises sont ceux qui prennent le plus de risques.
Une enquête pour «homicide involontaire dans le cadre du travail» a été ouverte suite à l'accident du chantier du métro toulousain, à Labège, lundi 4 mars. (Lionel Bonaventure/AFP)
publié le 6 mars 2024 à 11h05

C’est le 47e mort au travail recensé depuis début de l’année par le compte X (anciennement Twitter) «Accident du travail». Lundi 4 mars, vers 17 heures, le tablier d’un pont de la future troisième ligne du métro toulousain s’est effondré à Labège en banlieue toulousaine. Quatre salariés du groupe Bouygues travaux public, présents sur le viaduc ont sauté d’environ 10 mètres quand la section du pont s’est brisée. L’un d’eux a perdu la vie dans l’accident. Les trois autres ont été hospitalisés, deux étant en urgence absolue. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «homicide involontaire dans le cadre du travail».

Selon la Caisse nationale d’assurance maladie, le BTP reste l’une des catégories socioprofessionnelles les plus sujettes aux décès dans l’exercice des fonctions. En 2022, l’organisme avait dénombré 168 accidents du travail ayant conduit à la mort. Caroline Dilly, cofondatrice du collectif «Familles : stop à la mort au travail», qui a perdu son fils en 2022, abonde. Pour elle, l’accident de Labège «bien que malheureux, n’