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Chômage

Activité obligatoire, sanctions, moyens… A l’heure de sa généralisation, la réforme du RSA pose encore question

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A compter du 1er janvier, tous les allocataires du revenu de solidarité active seront inscrits d’office à France Travail. En échange d’un accompagnement renforcé, il est attendu d’eux qu’ils effectuent «au moins quinze heures d’activité» par semaine.
Dasn une agencesituée à Dammarie-les Lys (Seine-et-Marne), le 23 avril 2024. (Geoffroy Van Der Hasselt/AFP)
publié le 1er janvier 2025 à 8h14

Souvenez-vous, c’était il y a une éternité, fin 2023. A l’époque, la Première ministre était Elisabeth Borne, celui du Travail Olivier Dussopt. Quelques mois à peine s’étaient écoulés depuis le mouvement social contre la réforme des retraites, et déjà le gouvernement, tout à son objectif de faire descendre le taux de chômage à 5 %, faisait passer – cette fois sans 49.3, grâce à un soutien massif des députés LR – un nouveau texte, que l’on appelait «loi plein-emploi» ou «réforme du RSA».

Un an plus tard, l’Assemblée a été dissoute et trois gouvernements se sont succédé. Mais cette loi doit bien entrer pleinement en vigueur ce 1er janvier 2025, avec une généralisation de ce que l’administration appelle poétiquement «l’accompagnement rénové des allocataires du RSA». Ce qui était jusqu’alors une expérimentation cantonnée à 49 bassins d’emploi dans autant de départements va désormais concerner près de 1,8 million d’allocataires du revenu de solidarité active (635,71 euros maximum pour une personne seule sans enfant).

Les effets les plus immédiats sont d’ordre administratif. A compter du 1er janvier, doivent être inscrits d’office à France Travail (ex-Pôle Emploi) tous les allocataires du RSA qui n’y étaient pas déjà (près d’un million de personnes) et les quelque 200 000 jeunes de moins de 25 ans en