Opposée à l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans, Emmanuelle Wargon, ministre du Logement et candidate aux élections régionales en Ile-de-France, veut expérimenter une aide exceptionnelle et temporaire de 500 euros pour les jeunes précaires franciliens.
La situation des jeunes est préoccupante. Pourquoi refuser l’idée d’un «RSA jeunes» ?
Je suis opposée au RSA jeunes. Pour avoir contribué à sa création, je sais que le RSA est un revenu avant d’être un accompagnement, et ce malgré toute la bonne volonté qu’y mettent les acteurs de l’insertion. C’est un filet de sécurité avant d’être un vrai tremplin vers l’emploi, l’activité ou l’insertion.
Vous iriez, comme Valérie Pécresse, jusqu’à parler «d’assistanat» ?
Ce mot me déplaît fondamentalement. Nous sommes là pour aider les personnes en grande difficulté à vivre ou à survivre. En revanche, en particulier pour les jeunes, le revenu que l’on verse doit être une conséquence d’un parcours d’accompagnement : professionnel, d’insertion, d’accès à la formation, aux études…
Une «conséquence» ou une condition ?
Un complément je dirais. J’ai créé la garantie jeunes – et j’en suis très fière – lorsque j’étais déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle [de 2012 à 2015, ndlr] sur la base d’une commande f