Menu
Libération
Licenciements

Amazon lance la suppression de 30 000 postes de bureau à travers le monde

Le géant américain du commerce en ligne a annoncé ce mardi le licenciement, dans un premier temps, de 14 000 personnes, sans préciser où. Une seconde vague est attendue en janvier. Les ouvriers des entrepôts ne sont pas touchés.

Les bureaux d'Amazon à Londres, au Royaume-Uni, le mardi 28 octobre. (Isabel Infantes/REUTERS)
Publié le 28/10/2025 à 12h46

Amazon se sépare de 10 % de ses cols blancs. Le géant américain du commerce en ligne a annoncé ce mardi 28 octobre la suppression, dans un premier temps, de 14 000 postes, sans préciser dans quelle partie du monde. Lundi, les médias américains avaient annoncé une réduction de 30 000 postes dans le groupe.

«Les réductions que nous annonçons aujourd’hui s’inscrivent dans la continuité [des] efforts pour devenir plus fort encore, en réduisant davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux et en réaffectant des ressources», a écrit Beth Galetti, vice-présidente en charge des ressources humaines et de la technologie, dans une déclaration publiée sur le site d’Amazon.

«Cela impliquera des réductions dans certains domaines et des recrutements dans d’autres, mais cela se traduira par une réduction globale d’environ 14 000 postes» dans les bureaux d’Amazon, a-t-elle poursuivi.

Investissements dans l’IA

Lundi, plusieurs médias américains avaient affirmé que le géant américain du commerce en ligne entamait ce mardi le licenciement sur plusieurs mois d’un total de 30 000 salariés de ses bureaux à travers le monde, concrétisant la volonté affichée de son patron Andy Jassy de réduire les coûts en pleine course aux investissements dans l’intelligence artificielle.

Ces suppressions, qui visent des fonctions supports ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc.), représentent près de 10 % des 350 000 postes de bureaux d’Amazon mais ne concernent pas la main-d’œuvre des entrepôts, qui représente la majorité des plus de 1,5 million de ses salariés.

Les médias américains invoquent différentes motivations à cette vague de licenciements, la plus importante depuis les 27 000 suppressions de postes de l’hiver 2022-2023 : corriger le tir après les fortes embauches de la pandémie de Covid-19.

Les premiers courriers de licenciement sont attendus dès ce mardi, selon les médias américains, tandis que d’autres partiront en janvier, après le pic d’activité des fêtes de fin d’année. Le nombre total de suppressions n’est toutefois pas encore définitif, selon une source anonyme citée par le New York Times.

160 000 embauches en moins

En juin, le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait explicitement annoncé que le développement de l’IA générative allait, «dans les prochaines années […] réduire nos effectifs de bureaux».

«La hausse des prix, un marché du travail plus tendu et les aléas de la guerre commerciale menée par le président Trump ont poussé les chefs d’entreprise à chercher des moyens de se serrer la ceinture sans nuire à la croissance», analyse le Wall Street Journal.

Les interrogations sur l’avenir des ouvriers de l’entreprise, deuxième employeur aux Etats-Unis avec 1,2 million de salariés, se posent aussi dans les entrepôts, où Amazon accélère l’automatisation grâce aux robots et à l’IA.

Selon le New York Times, Amazon pourrait renoncer à plus de 160 000 embauches d’ici 2027, malgré la hausse attendue de la demande de livraisons des consommateurs.

D’importantes suppressions d’emplois chez les cols blancs ont aussi lieu chez d’autres géants américains de la tech. Microsoft a annoncé en juillet porter son plan de réduction à 15 000 départs prévus. Meta a renvoyé mercredi quelque 600 personnes de sa division IA, après une importante campagne de recrutement.