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Libération
Désindustrialisation

ArcelorMittal annonce un nouveau plan de suppression de plusieurs centaines de postes dans sept sites du nord de la France

600 emplois sont menacés sur les sites de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire. La direction pointe du doigt un manque de compétitivité en Europe.
Le site de Florange du groupe ArcelorMittal, en septembre 2024. (Lageat Perroteau/Hans Lucas.AFP)
publié le 23 avril 2025 à 16h17

Le géant de l’acier ArcelorMittal va de nouveau réduire ses effectifs en France. Le sidérurgiste va supprimer des postes dans sept sites du nord du pays. La direction a annoncé ce mercredi 23 avril que cette décision a été prise en raison du manque de compétitivité de l’acier en Europe et d’un transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens.

Le nombre total de personnes licenciées sur les sites de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, qui forment le «cluster nord» d’ArcelorMittal France, n’a pas été précisé, mais il pourrait s’élever à quelque 600 postes, a appris l’AFP d’une autre source proche du dossier. Les sept usines emploient au total quelque 7 100 salariés.

«C’est l’hécatombe», a réagi Gaétan Lecocq, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal à Dunkerque, qui a assuré que «tous les sites» du nord de la France étaient concernés par ces «centaines de suppressions d’emplois». «On ne va pas se laisser crever comme ça. On est dans le Nord, on est des métallos, on ne va pas se laisser faire», a prévenu le représentant syndical, ajoutant être «en réunion de crise depuis le début de l’après-midi». «Dès demain, on fait les portes des usines pour tracter», a-t-il annoncé.

Fermeture des sites de Reims et Denain

Aux prises avec une crise historique de l’acier en Europe, ArcelorMittal avait déjà déclaré en février dernier qu’il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités support d’Europe vers l’Inde. Mercredi après-midi, un comité social d’entreprise était en cours pour la partie France, au siège français de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et un autre, au niveau européen, à Luxembourg. ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, doit annoncer ses résultats pour le premier trimestre 2025 le mercredi 30 avril.

Cette dernière annonce de suppression de postes survient alors que le groupe prévoit déjà la fermeture des sites de Reims et Denain qui emploient 135 personnes. Trois semaines après, ArcelorMittal avait également fait part d’un autre plan social à Strasbourg et Valence avec 28 licenciements.