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Libération
Crise sociale

ArcelorMittal : «possible» fermeture de deux sites de services industriels, à Reims et Denain

Le sidérurgiste annonce ce mardi 19 novembre dans un bref communiqué le «possible arrêt» de deux sites de services industriels, l’un dans la Marne et l’autre dans le Nord.
(Christophe Simon/AFP)
publié le 19 novembre 2024 à 18h47
(mis à jour le 19 novembre 2024 à 20h00)

Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé ce mardi 19 novembre à ses syndicats le «possible arrêt» de deux sites de services industriels, à «Reims et Denain», dans la Marne et le Nord, en raison d’un «contexte économique difficile» lié à ses clients de l’industrie et de l’automobile. Une décision qui mettrait en péril à terme environ 130 emplois (une centaine à Reims, une trentaine à Denain), ont indiqué à l’AFP le délégué syndical central CGT David Blaise et le coordinateur CFE-CGC Xavier Lecoq.

«La direction de la société ArcelorMittal Centres de Services a réuni les membres de son CSE afin de les informer d’un projet de réorganisation de la société et d’adaptation de ses capacités de production. Ce projet inclut le possible arrêt des sites de production ArcelorMittal Centres de Services de Reims et de Denain», signifie ArcelorMittal France ce mardi soir dans un bref communiqué.

Par «contexte économique difficile», l’entreprise, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et minéraux aux entreprises, explique dans son communiqué être «confrontée à une forte baisse d’activité chez ses clients industrie et automobile qui s’est accélérée ces derniers mois». La direction dit avoir «expliqué les contraintes qui la conduisent à présenter ce projet» et «invite les partenaires sociaux à une prochaine réunion fin novembre dans le cadre du processus d’information-consultation», selon ce communiqué. «Des négociations avec les organisations syndicales auront lieu sur les mesures sociales afin de limiter l’impact sur l’emploi», ajoute le sidérurgiste.

Interrogé par l’Union, Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT du site, a une autre lecture de l’annonce. «L’activité est en baisse à Reims, parce que le groupe a retiré de Reims des marchés rentables pour les transférer ailleurs», accuse-t-il. Selon le quotidien local, l’usine rémoise aurait vu son activité diminuer de moitié en deux ans, passant de 260 000 tonnes à 140 000 tonnes traitées entre 2021 et 2023.

Mise à jour à 19h42 avec les éléments d’explication d’Arcelor puis à 20 heures avec les premières réactions syndicales.