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Analyse

Assurance chômage : au nom du plein-emploi, des réformes coûteuses aux conséquences douteuses

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Le gouvernement Attaldossier
Répétant à l’envi la promesse d’un taux de chômage à 5 %, le gouvernement voit dans le dynamisme de l’emploi une preuve de l’efficacité de sa politique. Mais le bilan s’avère plus contrasté.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, jeudi lors du débat télévisé sur France 2. (Denis Allard/Libération)
publié le 28 mai 2024 à 20h02

Cette fois, Emmanuel Macron ne donne même plus de date. Un jour peut-être, la France atteindra le «plein-emploi», soit un taux de chômage autour de 5 % de la population active. Il avait d’abord annoncé ce jour pour 2025, puis pour 2027. Désormais, le chef de l’Etat «pense que l’on y arrivera dans les prochaines années», comme il l’a dit dans un récent entretien à l’Express.

Pendant que la promesse présidentielle s’éloigne, le gouvernement continue de l’invoquer pour justifier ses réformes sociales. Toute la politique en la matière, menée souvent contre le corps social comme la réforme des retraites de 2023, expliquerait l’amélioration du marché de l’emploi. C’est encore ainsi que le Premier ministre, Gabriel Attal, justifie sa décision de sabrer une nouvelle fois les droits des privés d’emploi, comme il l’a dit à la Tribune dimanche : «Si nous ne réformons pas l’assurance chômage aujourd’hui, nous risquons de caler sur la route du plein-