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Analyse

Assurance chômage : avec Macron, l’Etat reprend la main et zappe la case «négociations»

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Pour réduire le déficit, Matignon veut mettre les demandeurs d’emploi à contribution en durcissant pour la quatrième fois les règles d’indemnisation du chômage. Une énième réforme qui n’étonne plus, tant l’Etat s’immisce dans la gestion du régime depuis l’arrivée de Macron.
Dans l'agence France Travail de Dammarie-les-Lys, en 2024. (Geoffroy van der Hassel/AFP)
publié le 11 août 2025 à 18h54

Jamais deux sans trois, nous dit l’adage du XIIIe siècle selon lequel un acte devrait être entrepris trois fois pour être réussi. Mais sous l’ère Macron, trois réformes n’ont apparemment pas suffi pour remodeler et durcir les règles d’indemnisation de l’assurance chômage. Le président de la République l’assumait dès 2016 : selon lui, c’est l’Etat qui devrait gérer l’assurance chômage et non les acteurs sociaux (patronat et syndicats).

Six mois après l’entrée en vigueur du dernier accord signé par les organisations patronales (Medef, CPME, U2P) et les principaux syndicats (CFDT, FO et la CFTC) à l’exception notable de la CGT, c’est une quatrième réforme du régime qui se profile. Et dont les règles sont censées s’appliquer jusqu’en 2028 - depuis cet accord le 15 novembre 2024, les partenaires sociaux pensaient avoir repris la main sur la gestion de l’assurance chômage. C’était sans compter sur «la lettre de cadrage» reçue le 9 août. Le document