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Unédic

Assurance chômage : derrière la menace d’un nouveau durcissement, l’avenir en suspens du paritarisme

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A travers les menaces de Gabriel Attal sur la réforme de l’Unédic se dessine le projet d’Emmanuel Macron de reprendre en main sa gestion, pour le moment confiée aux partenaires sociaux.
Gabriel Attal à Matignon le 1er février. (Julien De Rosa/AFP)
publié le 13 février 2024 à 21h35

«Si l’on constate que la trajectoire financière de l’assurance chômage et de l’Unédic dévie, nous relancerons une réforme sur le sujet.» L’avertissement a été lancé par Gabriel Attal dans le Parisien ce week-end, après une première apparition dans son discours de politique générale. Mais que sous-entend-il donc concernant cette institution cogérée par le patronat et les syndicats ? De fait, la loi donne le pouvoir au gouvernement d’émettre une nouvelle lettre de cadrage pour demander aux acteurs sociaux de renégocier les règles de l’assurance chômage si à l’automne, un rapport gouvernemental montre «un écart significatif entre la trajectoire financière du régime d’assurance chômage» et celle prévue initialement.

Or, au moment où Gabriel Attal prononce sa menace, le taux de chômage semble parti pour remonter durablement. La Banque de France le voit atteindre 7,5 % cette année (on y était déjà fin 2023, selon l’