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Assurance chômage : Gabriel Attal souhaite une «vraie réforme, plus globale» à l’automne et envisage de réduire la durée d’indemnisation

Le Premier ministre a annoncé ce mercredi 27 mars au JT de TF1 vouloir réformer l’assurance chômage dès 2024. «Une des pistes est de réduire la durée d’indemnisation de plusieurs mois», a notamment estimé Attal.
Gabriel Attal, sur le plateau du 20 heures de TF1, le 27 mars 2024. (Libération)
publié le 27 mars 2024 à 20h38

Une de plus. Invité du 20 heures de TF1, le Premier ministre, Gabriel Attal, a confirmé ce mercredi 27 mars un nouveau changement des règles de l’assurance chômage. Il souhaite ainsi réformer l’assurance chômage, et ce dès 2024. Le chef du gouvernement va demander à la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, de «préparer de nouvelles négociations» pour une «vraie réforme, plus globale». «Une des pistes est de réduire la durée d’indemnisation de plusieurs mois», envisage Gabriel Attal, tout en estimant qu’il n’est pas forcément nécessaire «d’aller en dessous de 12 mois».

Si cette réforme va à son terme, ce sera la quatrième depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. Les effets de la précédente, entrée en vigueur en février 2023 avec une réduction de 25 % de la durée d’indemnisation, n’ont pourtant même pas encore été évalués. Et les partenaires sociaux sont toujours en discussion (jusqu’au 8 avril) sur l’emploi des seniors, les carrières et le compte épargne temps universel. Le Premier ministre n’a donc pas attendu pour remettre l’ouvrage sur le métier. Il y a un mois, Gabriel Attal avait déjà évoqué l’hypothèse d’une durée d’indemnisation à nouveau raccourcie, et d’une accentuation de la dégressivité des allocations, pour l’heure appliquée aux chômeurs qui percevaient plus de 4 500 euros par mois dans leur dernier emploi.

Les annonces de ce mercredi soir ont toutes les chances de réunir contre elles l’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC). Leurs leaders ont publié la semaine dernière dans le Monde une tribune commune appelant à «cesser la stigmatisation populiste des chômeurs», en rappelant que les dernières réformes adoptées, en 2019, 2021 et 2023, «ont fait plonger le montant moyen des allocations de 17 % par rapport à 2019 et la durée d’indemnisation de 25 %. Désormais, seuls 36 % des inscrits à France Travail (anciennement Pôle Emploi) sont indemnisés, niveau qui n’a jamais été aussi faible».

En l’absence d’Emmanuel Macron, en visite officielle au Brésil, le chef du gouvernement s’exprimait au soir d’une matinée de «séminaire gouvernemental» destiné à récolter les idées de ses ministres pour, selon le programme communiqué par l’entourage du Premier ministre, «inciter à la reprise d’emploi, désmicardiser et réfléchir aux nouvelles formes de travail».