Un épais mystère enrobe la réforme de l’assurance chômage, contre laquelle plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce vendredi à Paris à l’appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU et d’organisations de chômeurs et précaires. Il s’exprime en une question : pourquoi donc le gouvernement persiste-t-il à vouloir la mettre en œuvre, alors qu’elle tient plus aujourd’hui du nid à embrouilles que de la grande rénovation sociale promise par le candidat Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle ?
En 2017, le fondateur d’En Marche avait séduit bien des électeurs en écrivant dans son programme que les indépendants et les démissionnaires pourraient bénéficier de l’assurance chômage, une mesure qui ne concerne finalement que de rares élus, et qu’il lutterait contre le recours abusif aux contrats précaires en instaurant un bonus-malus censé pousser les entreprises accros aux CDD vers la désintoxication. Au final, les premiers effets concrets de ce mécanisme réclamé par plusieurs syndicats mais honni par le patronat sont renvoyés à septembre 2022, après les prochaines élections présidentielle et législatives. Une autre date est, en revanche, gravée dans le marbre : celle du 1er juillet de cette année 2021. A compter de ce jour et deux ans après sa première présentation, la réforme de l’assurance chômage entrera officiellement en vigueur. Certes, comme le répète