Pauvres «seniors». En avril, patronat et syndicats étaient censés se mettre d’accord sur des mesures qui permettraient de les maintenir dans l’emploi à l’approche de la retraite, alors que les entreprises sont souvent promptes à les pousser dehors, plus ou moins poliment, au motif de leur manque supposé de productivité. Mais le «pacte de la vie au travail» a capoté, les organisations de salariés estimant que les propositions patronales mises sur la table étaient outrageusement timides, pour ne pas dire régressives. Résultat : la situation des salariés de 50 à 64 ans n’a pas foncièrement évolué depuis la réforme des retraites de 2023, dont tout le monde s’accordait pourtant à dire qu’elle devait s’accompagner de mesures pour améliorer leur taux d’emploi. Lequel progresse régulièrement depuis plus d’une décennie, sous l’effet des réformes de 2010 (passage de l’âge légal de 60 à 62 ans) et de 2014 (allongement de la durée de cotisation), mais s’affichait tout de même, en 2023, à un timide 66,9%.
Alors, que faire ? La première r