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Régression

Assurance chômage : les seniors durement frappés par la réforme de Gabriel Attal

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L’âge à partir duquel on peut bénéficier d’une indemnisation plus longue va passer de 53 à 57 ans, et sa durée sera plafonnée à 22,5 mois, contre 27 mois actuellement. En contrepartie, le Premier ministre annonce un «bonus» financier censé compenser la reprise d’un emploi moins bien rémunéré.
Gabriel Attal avec Catherine Vautrin, la ministre du Travail, à l'Assemblée, le 24 janvier. (Amaury Cornu/Hans Lucas)
publié le 26 mai 2024 à 17h05

Pauvres «seniors». En avril, patronat et syndicats étaient censés se mettre d’accord sur des mesures qui permettraient de les maintenir dans l’emploi à l’approche de la retraite, alors que les entreprises sont souvent promptes à les pousser dehors, plus ou moins poliment, au motif de leur manque supposé de productivité. Mais le «pacte de la vie au travail» a capoté, les organisations de salariés estimant que les propositions patronales mises sur la table étaient outrageusement timides, pour ne pas dire régressives. Résultat : la situation des salariés de 50 à 64 ans n’a pas foncièrement évolué depuis la réforme des retraites de 2023, dont tout le monde s’accordait pourtant à dire qu’elle devait s’accompagner de mesures pour améliorer leur taux d’emploi. Lequel progresse régulièrement depuis plus d’une décennie, sous l’effet des réformes de 2010 (passage de l’âge légal de 60 à 62 ans) et de 2014 (allongement de la durée de cotisation), mais s’affichait tout de même, en 2023, à un timide 66,9%.

Alors, que faire ? La première r