Quarante-huit heures après, l’hypermarché Auchan de Bar-le-Duc (Meuse) est encore sonné. Ses rayons défraîchis, où l’on croise en ce jeudi matin quasiment autant d’employés que de clients, bruissent tous de la même rumeur : la grande surface de 9 000 m², implantée ici depuis près de cinquante ans, va fermer dans les prochains mois. Mardi, environ une heure après l’ouverture, un directeur des ressources humaines a rassemblé les salariés. Il leur a lu une lettre de la direction du groupe qui finissait par dire que, d’ici à juin 2025, personne n’aurait plus de travail ici. Paraît-il que le magasin n’est plus assez fréquenté, ni assez rentable.
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Dans le communiqué de presse d’Auchan Retail, diffusé le même jour, l’information est présentée plus joliment. Le groupe ne se sépare pas de 2 389 personnes en France, non, il «engage un plan de retour à la croissance» qui «impose des décisions responsables». Et parmi ces «décisions responsables», il y a la fermeture de trois hypermarchés – à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Woippy (Moselle) et Bar-le-Duc donc –, d’un supermarché à Aurillac (Cantal) et de six autres petits magasins. Dans ces sites, 466 postes sont supprimés, ou plutôt, «concernés», comme le formule l’agence de communication parisienne qui a écrit le texte.
«Mauvaises décisions»
Dans l’hyper de la Meuse, des emplo