Pour ôter le sourire à un syndicaliste, même au grand raout que représente son congrès, rien de plus simple : il suffit de lui parler de la réélection d’Emmanuel Macron. Au 25e grand rassemblement de Force ouvrière à Rouen mercredi, le soleil est haut et les envolées à la tribune aussi. Au coin fumeurs, le secrétaire départemental du syndicat de l’enseignement du second degré de Haute-Garonne se renfrogne : «Nous ne sommes pas dupes, on s’attend à la même chose.» Si Franck Davion est ravi de s’être débarrassé de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Education, il craint que le «nouveau progressiste», Pap Ndiaye, ne soit «qu’un faire-valoir». Il en veut pour preuve le dégel «insuffisant» selon lui du point d’indice à venir dans la fonction publique. Un faux espoir à l’image de la «nouvelle méthode», qui associerait davantage les syndicats, promise le 7 mai dans le discours d’investiture du Président.
Un poil plus optimiste, la «camarade» de Seine-Maritime Marine Francin évoque le sujet dont tout le monde parle au sein de l’immense Parc des expositions de Rouen : le recul de l’âge de départ à la retraite à