Menu
Libération
Reportage

Au congrès de Force ouvrière, les militants «pas dupes» des promesses de Macron

Article réservé aux abonnés
A Rouen mercredi, les militants interrogeaient la capacité des organisations syndicales à infléchir un gouvernement qu’ils jugent sourd aux inquiétudes liées à la réforme des retraites et au pouvoir d’achat. Pour certains, la réponse ne peut venir que d’une percée de la gauche aux législatives.
Frédéric Souillot devrait remplacer l'actuel secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier. (Laure Boyer/Hans Lucas. AFP)
publié le 2 juin 2022 à 9h31

Pour ôter le sourire à un syndicaliste, même au grand raout que représente son congrès, rien de plus simple : il suffit de lui parler de la réélection d’Emmanuel Macron. Au 25e grand rassemblement de Force ouvrière à Rouen mercredi, le soleil est haut et les envolées à la tribune aussi. Au coin fumeurs, le secrétaire départemental du syndicat de l’enseignement du second degré de Haute-Garonne se renfrogne : «Nous ne sommes pas dupes, on s’attend à la même chose.» Si Franck Davion est ravi de s’être débarrassé de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Education, il craint que le «nouveau progressiste», Pap Ndiaye, ne soit «qu’un faire-valoir». Il en veut pour preuve le dégel «insuffisant» selon lui du point d’indice à venir dans la fonction publique. Un faux espoir à l’image de la «nouvelle méthode», qui associerait davantage les syndicats, promise le 7 mai dans le discours d’investiture du Président.

Un poil plus optimiste, la «camarade» de Seine-Maritime Marine Francin évoque le sujet dont tout le monde parle au sein de l’immense Parc des expositions de Rouen : le recul de l’âge de départ à la retraite à