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Récit

Au ministère du Travail, dialogue social à sens unique

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Olivier Dussopt a présenté ce lundi aux syndicats et au patronat sa feuille de route vers le «plein-emploi». Les centrales en sont sorties dubitatives, d’autant que l’Elysée reste déterminé à faire sa réforme des retraites d’ici l’été 2023.
Laurent Berger de la CFDT, au ministère du Travail à Paris lundi, au jour de la présentation de la «feuille de route» du gouvernement aux organisations syndicales. (Denis Allard/Libération)
par Frantz Durupt et photos Denis Allard
publié le 12 septembre 2022 à 20h42

Un quinquennat bourré de «concertations», peuplé de «diagnostics partagés» et débordant de «dialogue» : c’est ce qu’ont promis lundi matin les ministres Olivier Dussopt (Travail) et Carole Grandjean (Enseignement et Formation professionnels) aux principales organisations syndicales et patronales, qu’ils avaient réunies pour leur présenter la «feuille de route» gouvernementale censée conduire la France vers le «plein-emploi», grande promesse de réélection macronienne.

Le petit raout était organisé au ministère du Travail, à Paris VIIe, autrement dit dans «la maison du dialogue social» (dixit un conseiller ministériel), et plus précisément dans la «salle des Accords», rendue fameuse par les négociations qui s’y sont tenues en mai 1968. Une salle des Accords qui, en l’espèce, sonne finalement plus juste à l’oreille qu’à l’écrit vu certaines divergences exprimées entre les syndicats, le patronat et le gouvernement à l’issue du conciliabule.

«Changement de vocabulaire»

Certes, plusieurs des responsables qui ont défilé devant la petite troupe de journalistes massés dans la cour du ministère ont veillé à ménager des espaces de discussions. «Il y a beaucoup de sujets sur lesquels la CFDT est prête à s’engager dans une réflexion», assure ainsi son secrétaire général, Laurent Berger, évoquant les cla