Menu
Libération
Le casse-tête des courses (3/3)

Au supermarché face à l’inflation : «Aujourd’hui, pour 30 euros, vous n’avez plus rien»

Article réservé aux abonnés
A La Tour-du-Pin, dans l’Isère, sur le parking du Lidl, où «Libé» déambule depuis plusieurs mois, les consommateurs confrontés à la hausse des prix misent sur la débrouille et l’autonomie, entre courses aux promos, cuisine et jardinage.
«J’ai réduit tout le surplus, je cuisine beaucoup», raconte Michèle, 64 ans, pour faire face à l'inflation. (Bruno Amsellem/Libération)
par Maïté Darnault, envoyée spéciale à La Tour-du-Pin (Isère)
publié le 31 mars 2023 à 8h49

Fini les chariots pleins pour Muriel. Cela fait plus de six mois que la quinquagénaire s’échine à «faire des dépenses étalées». L’augmentation des prix «a trop d’ampleur» pour son budget. «Je prends en petites quantités, une fois par semaine et je vais très souvent à Lidl», explique-t-elle devant l’enseigne hard-discount de La Tour-du-Pin. Depuis près d’un an, Libération se rend régulièrement dans cette ville de 8 000 habitants du Nord Isère, à une heure de Lyon. Muriel, comme tous les consommateurs rencontrés en cette fin mars, confirme des changements «durables» de ses habitudes de consommation, alors que l’inflation atteint 16,2% sur un an en mars.

Coup de pouce

«La viande, j’ai réduit, les légumes, j’essaie de les prendre surgelés ou sur le marché pas cher d’un village à côté et je cuisine encore plus, je fais les gâteaux, les crêpes, les tacos», déroule la mère