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Libération
Le casse-tête des courses (2/3)

Au supermarché face à l’inflation : en Isère, «plus le choix, il faut taper au moins cher»

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A La Tour-du-Pin, sur le parking du Lidl, où «Libé» déambule depuis plusieurs mois, les consommateurs sont très attentifs à leurs tickets de caisse et multiplient astuces ou stratégies pour faire face à la hausse des prix.
L’inflation sur les produits alimentaires a atteint 14,5 % en février. A La Tour-du-Pin (Isère), le 24 janvier. (Bruno Amsellem/Libération)
par Maïté Darnault, envoyée spéciale à La Tour-du-Pin (Isère)
publié le 27 février 2023 à 6h20

«Vous tombez bien !» s’exclame Walid, penché au-dessus du coffre de sa voiture. Ce chauffeur routier de 47 ans ne se fait pas prier pour passer en revue ses courses, navré de devoir «scruter tous les prix au kilo». «Je suis obligé de tout calculer, sinon je n’achète plus rien», souffle-t-il sur le parking du Lidl de La Tour-du-Pin. A côté de l’enseigne hard-discount, il y a un Intermarché, dont les prix à la pompe sont parmi les plus bas du département. Depuis plusieurs mois, Libération se rend dans la zone commerciale de cette ville de 8 000 habitants du Nord-Isère, à une heure de Lyon. Désormais, chaque consommateur rencontré est très attentif à son ticket de caisse. Astuces ou stratégies élaborées, les modes de consommation sont durablement bouleversés par l’inflation sur les produits alimentaires, qui a atteint 14,5 % en février selon le baromètre IRI-LSA. Walid «n’essaie même plus» de faire un tour dans les grandes surfaces classiques. «Il y a deux ans, je venais de temps en temps à Lidl, pas que c’était une honte mais j’avais un a priori. Maintenant, plus le choix, il faut taper au moins cher.»

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