Alors que François Bayrou a présenté mardi 15 juillet ses propositions d’arbitrages budgétaires pour 2026, Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit trente-sept fédérations et associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, dénonce un budget ciblant les plus précaires.
Lors de la présentation de ses mesures, le Premier ministre a assumé la rigueur au nom d’un «effort juste et partagé». Vous semblent-elles y répondre ?
Ces mesures sont catastrophiques. On a constaté la semaine dernière, avec la publication des chiffres de l’Insee, une augmentation dramatique de la pauvreté en France en 2023 avec 650 000 personnes qui sont tombées dans la pauvreté. Et la seule réponse du Premier ministre, ce sont des mesures qui vont encore aggraver la précarité dans notre pays.
François Bayrou a annoncé que les prestations sociales ne seront pas revalorisées au niveau de l’inflation. Avec quelles conséquences ?
Ne pas revaloriser les prestations sociales, c’est s’en prendre à ceux qui les touchent, donc aux plus précaires : les bénéficiaires du RSA, les familles, les personnes en situation de handicap, tous ceux qui ont besoin de ces aides sociales pour boucler leurs fins de mois. Depuis quelques semaines,