Menu
Libération
Social

Automobile : 248 emplois supprimés chez Dumarey Powerglide

L’équipementier automobile va supprimer 248 emplois dans son usine de Strasbourg qui fabrique notamment des boîtes de vitesse.
Le 29 septembre, les salariés de Dumarey Powerglide avaient manifesté à Strasbourg. (Stephane Mahe/Reuters)
publié le 5 octobre 2024 à 11h04

Une nouvelle saignée dans un secteur industriel où les emplois sont détruits les uns après les autres depuis une dizaine d’années. L’équipementier automobile Dumarey Powerglide va supprimer 248 emplois dans son usine de Strasbourg qui fabrique notamment des boîtes de vitesse, a appris l’AFP ce samedi 5 octobre, de source syndicale.

«248 salariés vont devoir quitter l’entreprise de gré ou de force à l’échéance au plus tard du 24 janvier 2025», a communiqué la CGT. L’annonce, faite vendredi aux représentants du personnel, est «un coup de massue hier avant de nous mettre en congés forcés la semaine prochaine pour certains», a déploré le syndicat, prévenant que les suppressions de postes toucheraient «quasiment tous les secteurs de l’usine».

Fin septembre, les salariés du site avaient manifesté à Strasbourg, l’intersyndicale CGT-CFDT soulignant à l’occasion que leur moyenne d’âge était de 52 ans. Dumarey Powerglide, qui appartient au groupe belge Dumarey (anciennement Punch), produit des composants et des boîtes de vitesses pour différents équipementiers automobiles, dont l’allemand ZF, lui-même fournisseur du constructeur BMW.

L’entreprise strasbourgeoise, qui emploie actuellement 584 personnes, produisait il y a quelques semaines encore 1 550 boîtes de vitesse par jour pour ZF, à destination de véhicules thermiques. Mais ZF a annoncé la fin de ses commandes de boîtes de vitesse, à compter du 30 août, faisant perdre au site 85% de son chiffre d’affaires selon l’intersyndicale.

L’entreprise avait annoncé en septembre la mise en place d’un fonds de garantie de 60 millions d’euros pour accompagner le plan social. Sollicité, le service communication de Dumarey Powerglide n’était pas joignable dans l’immédiat.