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Avant la conférence sociale : «Quand on a de si petits salaires, comment on fait pour finir les mois ?»

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A quelques jours du grand raout sur le pouvoir d’achat organisé par l’exécutif, «Libération» donne la parole à cinq travailleurs. En grève vendredi 13 octobre pour de meilleurs salaires, ils peinent à croire aux débouchés de ce rendez-vous entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
A Paris ce vendredi 13 octobre, lors de la manifestation organisée par l'intersyndicale avant la conférence sociale de lundi. (Sarah Meyssonnier /REUTERS)
publié le 13 octobre 2023 à 21h37

Trois jours avant la conférence sociale qui doit avoir lieu lundi 16 octobre, ils étaient 200 000 à manifester ce vendredi 13 octobre en France, selon la CGT, à l’appel de l’intersyndicale, pour réclamer, entre autres, de meilleurs salaires. Dans les cortèges de Paris et de Montpellier, Libération a recueilli les attentes et les doutes de cinq d’entre eux, plutôt pessimistes quant à l’issue des discussions prévues entre gouvernement, syndicats et patronat.

«La prime Macron, on n’en a pas vu la couleur»

Claire, agent de service, 54 ans, Montpellier, syndiquée CGT

«Cela fait onze ans que je travaille pour l’entreprise Onet. Je fais le ménage au CHU de Montpellier, en sous-traitance. Cette année, nous avons eu une augmentation au-delà de 10 %. Cela peut paraître énorme, mais appliqué à un smic, ça ne fait pas grand-chose. Ici, les filles sont souvent en temps partiel subi, elles embauchent à 5 heures du matin et ont parfois des horaires entrecoupés. Voilà notre qualité de vie ! Et les salaires sont au smic, ou tout juste au-dessus si,