L’approche du 1er Mai, journée internationale des travailleurs, pourrait être l’occasion de se demander ce qu’il y aurait à faire pour améliorer les conditions de travail, lutter contre les accidents mortels dans les entreprises (759 en 2023), augmenter les salaires, ou reprendre le mouvement pour une réduction du temps passé à la disposition d’un employeur. Au lieu de cela, les deux dernières semaines auront été largement consacrées à un grave sujet : l’impossibilité légale pour les boulangers (mais aussi les fleuristes) de faire travailler leurs salariés en ce jour férié un peu spécial, issu des luttes sociales qui furent menées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe pour la baisse du temps de travail.
L’affaire qui nous agite ce printemps est née notamment de la verbalisation de cinq boulangers de Vendée le 1er mai 2024 par l’inspection du travail, une sanction (750 euros par salarié à son poste) qui en a surpris beaucoup tant il leur semblait acquis qu’ils pouvaient ouvrir ce jour-là