C’est une usine semblable à plusieurs autres encore plantées dans les Hauts-de-France. Des silos blancs qui montent très haut, des entrées sécurisées par des tourniquets et un grand nom de l’industrie mondiale incrusté dans le ciel. Ici, Bridgestone, à Béthune (Pas-de-Calais). La seule usine française de production de pneus de la multinationale japonaise ferme dans trois mois. Et ensuite ? Qui prendra la place ? La reprise totale du site par un autre producteur de pneus est «peu probable», selon Bridgestone. La société cherche d’autres pistes pour prendre sa suite, contrainte par la «loi Florange». La plus avancée ? Un «parc multi-activités» (dont une dans le recyclage et une autre de reconditionnement de pneus) qui pourrait représenter «un potentiel de 335 à 485 emplois». Soit l’équivalent, environ, de la moitié du nombre de futurs licenciés. En parallèle, le groupe termine ses négociations avec les organisations syndicales. Un projet d’accord sur les conditions du plan social leur sera soumis pour signature au plus tard ce vendredi, avant d’être envoyé à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) pour validation d’ici mi-avril.
L’intersyndicale et Bridgestone France se sont déjà entendus sur trois mesures cruciales. Les préretraites prises en charge dès 55 ans (54 ans pour les plus fragiles) à 75 % du salaire brut pour une centaine de personnes. Le congé de reclassement, allant de vingt e