Dix milliards d’euros d’économie dans les dépenses publiques annoncées du jour au lendemain par Bruno Le Maire, ça vous fait peur ? Il n’y a pas de quoi. «Nous le faisons pour les Français», a justifié lundi 19 février au matin le ministre de l’Economie, devant la presse convoquée à Bercy. La veille au soir, il avait officialisé, au JT de TF1, la révision de la croissance française pour 2024 : celle-ci devrait n’être que de 1 %, contre 1,4 % programmé par le gouvernement dans son dernier projet de loi de finances à l’automne 2023. A l’époque, la Banque de France prévenait pourtant déjà que la progression du PIB pourrait être limitée à 0,9 % en 2024. Il n’empêche que pour Bruno Le Maire, «le meilleur prévisionniste, c’est le gouvernement», puisque 2023 devrait afficher une progression du PIB de 0,9 %, non loin du 1 % qu’avaient prévu les services de l’Etat.
Pas de quoi avoir peur donc, puisque pour trouver ces 10 milliards d’euros (à rapporter, tout de même, à près de 500 milliards d’euros de dépenses budgétées originellement) le gouvernement ne compte alourdir aucune taxe ni impôt, pas plus qu’il ne prévoit de «toucher au budget de la Sécurité sociale et au budget des collectivités locales». Ce sera donc à l’Etat de «se serrer la ceinture»,