Voici déjà de quoi donner matière à réfléchir à la classe politique pendant ses vacances d’été : alors qu’elle vient de partir en congés après la session extraordinaire du Parlement, le gouvernement a dévoilé lundi ses premiers arbitrages budgétaires pour 2023, en listant les dépenses de l’Etat, mission par mission. Cet envoi aux ministères des «lettres de cadrage», qui préfigure la présentation du projet de loi de finances fin septembre, a le mérite de traduire en chiffres les priorités de l’exécutif.
Et à écouter le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, c’est une sorte de tournée générale qui s’annoncerait. «Il y aura trois blocs prioritaires, correspondant aux trois moteurs essentiels du quinquennat : la formation et l’emploi, le pôle régalien et la transition écologique», assure le ministre dans une interview aux Echos. Le budget de l’Etat doit s’élever au total à 339 milliards d’euros l’an prochain, en hausse de 14 milliards en valeur par rapport à 2022. «Ce budget 2023, c’est le carburant que nous mettons dans le moteur du pays pour atteindre le plein-emploi et protéger les Français», insiste Attal. Le ton pour la rentrée est donné : contrairement à 2017, quand Macron avait hérité, lors de l’examen de son premier budget, de