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Bouc émissaire

Budget 2025 : le retour de la menace des suppressions de postes dans la fonction publique

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En quête de 40 milliards d’euros d’économies, les ministres Eric Lombard et Amélie de Montchalin ont réactivé cette source d’inquiétude pour les organisations syndicales, qui alertent au même moment sur les rémunérations des agents publics.
Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, et Eric Lombard, ministre de l'Economie et des Finances, dans un entrepôt de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, le 29 avril 2025. (Bastien Ohier/Hans Lucas)
publié le 10 juin 2025 à 16h48

Clic, le radio-réveil se met en route, une voix aux accents de déjà-entendu se glisse dans vos oreilles. Ce n’est pas I got you babe de Sonny and Cher, qui réveille chaque matin Bill Murray dans Un jour sans fin, mais une chronique, un édito, ou un reportage guidés par une question presque quotidienne : «Y a-t-il trop de fonctionnaires en France ?» Un débat-bruit de fond permanent, relancé ce week-end par deux ministres qui préparent le budget 2026 et les esprits à 40 milliards d’euros d’économies.

C’est Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, qui a ouvert les hostilités dans un journal d’extrême droite (le JDD version Vincent Bolloré) en expliquant que «les ministères devront dépenser moins l’année prochaine que cette année», et que, «à ce stade, pour être très claire, le compte n’y est pas». Tout en disant refuser un «rabot aveugle», elle a indiqué vouloir demander, «ministère par ministère, à revoir les besoins de recrutement d’une part et les revalorisations salariales d’autre part». Mais aussi «revoir [la] tendance» à la hausse du nombre de fonctionnaires. En allant jusqu’à supprimer des postes ? «Il faut qu’on engage la baisse du nombre de fonctionnaires», a effectivement complété le ministre de l’Economie, Eric Lombard, dimanche sur France Inter, précisant que «les nombres ne sont pas encore fixés».

La hausse du nombre de fonctionnaires, principalement due au secteur hospitalier

A cinq semaines de la présentation par le Premier ministre, François Bayrou, de s