Clic, le radio-réveil se met en route, une voix aux accents de déjà-entendu se glisse dans vos oreilles. Ce n’est pas I got you babe de Sonny and Cher, qui réveille chaque matin Bill Murray dans Un jour sans fin, mais une chronique, un édito, ou un reportage guidés par une question presque quotidienne : «Y a-t-il trop de fonctionnaires en France ?» Un débat-bruit de fond permanent, relancé ce week-end par deux ministres qui préparent le budget 2026 et les esprits à 40 milliards d’euros d’économies.
C’est Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, qui a ouvert les hostilités dans un journal d’extrême droite (le JDD version Vincent Bolloré) en expliquant que «les ministères devront dépenser moins l’année prochaine que cette année», et que, «à ce stade, pour être très claire, le compte n’y est pas». Tout en disant refuser un «rabot aveugle», elle a indiqué vouloir demander, «ministère par ministère, à revoir les besoins de recrutement d’une part et les revalorisations salariales d’autre part». Mais aussi «revoir [la] tendance» à la hausse du nombre de fonctionnaires. En allant jusqu’à supprimer des postes ? «Il faut qu’on engage la baisse du nombre de fonctionnaires», a effectivement complété le ministre de l’Economie, Eric Lombard, dimanche sur France Inter, précisant que «les nombres ne sont pas encore fixés».
La hausse du nombre de fonctionnaires, principalement due au secteur hospitalier
A cinq semaines de la présentation par le Premier ministre, François Bayrou, de s