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Projet de loi de finances

Budget : en commission, les députés torpillent le report de l’indexation des retraites, puis le PLFSS dans son ensemble

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Cible d’une fronde du corps politique, le décalage de six mois de la revalorisation des pensions de base a été supprimé du projet de loi de financement de la sécurité sociale par la quasi intégralité des groupes de gauche comme de droite et d’extrême droite. L’ensemble du texte a ensuite été rejeté.
La députée écologiste Sandrine Rousseau lors d'une séance de débat sur le projet de loi de finances 2025 à l'Assemblée, jeudi 24 octobre. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 25 octobre 2024 à 14h37

Ce ne sera une surprise pour personne, et surtout pas pour le gouvernement qui savait depuis le début qu’il avait tout le monde contre lui. Les députés de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale ont massivement rejeté ce vendredi 25 octobre l’article 23 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), qui prévoyait de décaler du 1er janvier au 1er juillet l’indexation des retraites de base sur l’inflation.

La mesure, censée générer 4 milliards d’euros d’économies sur plus de 15 millions de pensionnés, suscite des critiques quasiment unanimes depuis son annonce. «On ne peut pas faire des économies de manière indifférenciée sur l’ensemble d’une population et, particulièrement pas des retraités dont on sait que les situations économiques et sociales sont très différentes», a résumé la députée écologiste Sandrine Rousseau, corapporteure du texte, à l’unisson des avis exprimés par les neuf groupes (sur onze qui composent l’Assemblée) qui avait déposé des amendements pour supprimer la mesure.

Le consensus était ainsi partagé des insoumis au Rassemblement national, son député Thomas Ménagé expliquant : «Vous êtes en train de briser la confiance entre les retraités et l’Etat.» Le socle «commun» lui-même, qui est censé appuyer le gou