Le coup de la panne va-t-il fonctionner ? Du fait de son impact potentiel sur les 45 millions de véhicules du parc français et sur de nombreux pans de l’économie, un blocage durable dans le secteur du pétrole a en tout cas de quoi donner des sueurs froides au gouvernement. Et nul besoin de remonter longtemps en arrière pour se souvenir de la force de frappe des travailleurs du raffinage quand ils s’y mettent franchement. En octobre, une mobilisation sociale exceptionnelle d’un mois avait provoqué de nombreuses pénuries dans les stations-service et forcé Elisabeth Borne à intervenir directement auprès de TotalEnergies pour que l’entreprise accède aux revendications salariales des grévistes.
L’enjeu de ces prochains jours sera donc de savoir si les grèves seront reconduites et si une ou plusieurs raffineries, sur les huit que compte le pays, s’arrêteront totalement. Car à la différence de certains corps de métiers – comme l’enseignement ou les transports, où les arrêts de travail sont visibles immédiatement –, les débrayages dans les installations pétrolières doivent durer dans le temps pour avoir un effet sensible, pour la simpl