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Casse sociale : les précaires se prennent des gnons de dingue

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Au nom du plein-emploi, les droits sociaux sont de nouveau attaqués. Chômeurs moins indemnisés, RSA conditionné à quinze heures d’activité hebdomadaires et allocation pour les fins de droits sur le point d’être supprimée… La solidarité nationale accuse le coup.
Au dernier trimestre, l’Insee a dénombré 142 000 chômeurs de plus (au sens du Bureau international du travail) qu’à la même période de 2022, selon les statistiques publiées le 13 février 2023. (Romain Etienne/Item pour Libération)
publié le 13 février 2024 à 20h57

Le gouvernement a beau se dire tout entier tourné vers sa promesse d’atteindre le plein-emploi d’ici à 2027, soit un taux de chômage autour de 5 %, cette perspective est largement compromise. L’année 2023 a été celle du retournement de l’emploi. Au dernier trimestre, l’Insee a dénombré 142 000 chômeurs de plus (au sens du Bureau international du travail) qu’à la même période de 2022, selon les statistiques publiées ce mardi 13 février, hors Mayotte. Le taux de chômage, qui était historiquement bas à 7,1 % de la population active fin 2022, remonte à 7,5 %. Et cela ne devrait guère s’améliorer cette année.

Ce qui n’empêche pas le nouveau Premier ministre de «garder son objectif de plein-emploi», tout en poursuivant le déchiquetage des filets qui protègent les plus précaires, avec des économies à la clé. Après l’acte on ne sait plus combien des réductions de droits des chômeurs et l’adoption de