Mardi, Catherine Vautrin saluait sur X (anciennement Twitter) la nomination de Gabriel Attal à Matignon, symbole de «dépassement» et d’«audace», en souhaitant «plein succès» au jeune Premier ministre. Deux cent quarante-six likes. Jeudi, la voilà qui fait son entrée au gouvernement, en remplacement d’Olivier Dussopt, au sein d’un ministère du Travail d’où disparaît le «plein-emploi», promesse de campagne macroniste. Mais où apparaît la Santé, qui perd son ministère de plein exercice. Certes, la crise sanitaire du Covid-19 apparaît aujourd’hui lointaine, mais les problèmes structurels de l’hôpital public, les déserts médicaux, les pénuries de médicaments ne sont pas des dossiers secondaires.
Un lot de consolation à retardement ? En mai 2022, Catherine Vautrin, qui préside la Communauté urbaine du Grand Reims, fut quelques heures durant la Première ministre putative du pays. Tout juste réélu, Emmanuel Macron avait choisi cette ancienne députée UMP de la Marne (2007-2017) pour diriger son nouveau gouvernement.