Menu
Libération
Bisbilles

CGT : avant leur procès, les dirigeants de la fédération agroalimentaire déclarent la guerre à Sophie Binet

Article réservé aux abonnés
Après les révélations de «Libé» relatant les soupçons d’«abus de confiance» et de «blanchiment aggravé» visant les patrons de la Fnaf-CGT, ces derniers ont décidé de régler leurs comptes avec la secrétaire générale de la confédération.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à Bordeaux, le 20 octobre. (Benjamin Guillot-Moueix/Hans Lucas. AFP)
publié le 15 novembre 2023 à 16h14

En publiant le 30 octobre son enquête sur les enveloppes de cash perçues par des cadres de la fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT (Fnaf) – lesdits dirigeants seront jugés à Bobigny en septembre 2024 pour «abus de confiance» et «blanchiment aggravé» –, Libération avait averti : le sujet est sensible pour la nouvelle patronne de la centrale, Sophie Binet. Cela n’a pas manqué : le bureau confédéral du 6 novembre, réuni en sa présence, a bien abordé le sujet selon le «relevé de décisions» interne consulté par Libé.

La guerre est même déclarée entre les hautes instances cégétistes et la Fnaf (l’une des 33 qui composent la centrale syndicale), qui a jusqu’à présent rejeté «plusieurs demandes» – selon le compte rendu – d’informer la direction du syndicat du contenu du dossier. «Le bureau confédéral réitère la nécessité d’avoir l’ensemble des éléments pour pouvoir prendre toutes les mesures permettant de protéger l’organisation», souligne le relevé de décisions, qui souligne sèchement que les «accusations d’enrichissement