Certaines entreprises étaient déjà converties, d’autres ont eu la révélation avec la crise sanitaire qui les a obligées à adopter brutalement le télétravail. Afin de mieux cadrer une organisation faisant la part belle au distanciel, dans une perspective de long terme, des entreprises se sont engagées dans la mise en place d’accord collectif sur le télétravail. Avec plus ou moins de succès. Exemple chez le constructeur automobile PSA, au Crédit mutuel et au sein de l’entreprise de services numériques Capgemini.
Chez PSA, pas de télétravail imposé
La «New Era of Agility» de PSA ne sera peut-être pas si «agile» que le constructeur automobile français (devenu Stellantis depuis sa fusion avec Fiat Chrysler Automobiles) la rêvait au départ. Il y a un an, le groupe réunissant Peugeot et Citroën, qui avait déjà mis en place du télétravail, annonçait en grande pompe son intention de le renforcer pour 18 000 salariés en France. Objectif : qu’ils y soient 70 % du temps. En parallèle, l’entreprise voulait généraliser le «flex office». L’annonce n’avait pas plu à tout le monde, 54 % des salariés sondés par la CFDT en juin 2020 se déclarant opposés au projet en l’état. «On était rouges de colère car on estimait qu’ils mettaient la charrue avant les bœufs. On n’avait pas commencé les négociations que la direction annonçait déjà la règle», se souvient Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT. Après huit mois de négociation, un avenant à un accord collectif sur la qualité de vie au travail a été signé