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Chez Ubisoft, une grève pour demander des «salaires dignes»

Trois syndicats du studio français de jeux vidéo appellent les salariés à cesser le travail ce mercredi 14 février pour demander des augmentations.
Trois syndicats du studio français de jeux vidéo appellent les salariés à cesser le travail ce mercredi 14 février pour demander des augmentations. (Charles Platiau/Reuters)
publié le 14 février 2024 à 11h09

Les salariés de la plus grosse entreprise française de jeux vidéo, Ubisoft, sont appelés à se mettre en grève ce mercredi 14 février. Trois syndicats internes, Solidaires informatique, le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) et la CFE-CGC, réclament «une enveloppe générale de 5 % d’augmentation» pour compenser l’inflation et obtenir «des salaires dignes».

«Malgré les efforts des organisations syndicales pour trouver un compromis acceptable permettant de ne pas dégrader le pouvoir d’achat des employés, les négociations [annuelles obligatoires] se sont heurtées à un mur, écrivent les organisations salariales dans un communiqué diffusé début février. Au prétexte d’une politique insensée de réduction des coûts, la direction [d’Ubisoft] a proposé entre 2 et 3 % d’augmentation de la masse salariale. […] Autrement dit, une proposition inacceptable.»

Car les finances de l’entreprise se portent plutôt bien. Début février, l’entreprise a fait état de bons résultats, portés par ses hits Assassin’s Creed Mirage, Avatar : Frontiers of Pandora, et Rainbow Six. «Ubisoft a enregistré un troisième trimestre solide, avec [des revenus] légèrement supérieurs à nos attentes», vantait le PDG, Yves Guillemot pour qui «ce trimestre a été marqué par une dynamique positive» lors de laquelle le groupe a «réalisé de nouveaux progrès dans la rationalisation de [ses] opérations». Après ces annonces, l’action d’Ubisoft avait pris 20 % en Bourse.

Des piquets de grève doivent se tenir dans la journée, au pied des différents locaux de l’entreprise (à Montreuil, à Villeurbanne ou encore à Montpellier) qui revendique 21 000 employés dans le monde.