La baisse se poursuit. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi (hors Mayotte) a diminué de 1,3% au cours du deuxième trimestre 2021, pour s’établir à 3,75 millions de personnes en recherche de travail, selon des chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), communiqués ce mardi. Sur un an, la baisse est de 14,8% : une chute conséquente mais insuffisante encore pour retrouver le niveau d’avant-crise (un peu plus de 3,5 millions de chômeurs au quatrième trimestre 2019). Si on y ajoute les catégories B et C (qui exercent une activité réduite de courte ou de longue durée), le nombre de demandeurs d’emploi atteint près de 6 millions de personnes. Ces trois catégories réunies affichent tout de même une baisse de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au précédent et de -2,1 % sur un an. La levée de certaines restrictions sanitaires en mai (réouvertures de tous les commerces, levée progressive du couvre-feu…) et la reprise de l’activité portent ainsi, a priori, leurs fruits sur l’emploi.
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Si on compare le mois de juin au mois précédent, le nombre de chômeurs en catégorie A baisse de 2%. En revanche, par rapport au premier trimestre, la France a compté, au deuxième, davantage de personnes exerçant une activité réduite courte (+4%, catégorie B) et moins de personnes en activité réduite longue (-0,5%, catégorie C). Selon la Dares, cette hausse s’explique par un transfert de demandeurs d’emploi d’une catégorie vers l’autre.
Parmi les personnes inscrites à Pôle Emploi, plus de 700 000 n’étaient pas tenues de rechercher un travail au deuxième trimestre 2021. Elles étaient soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D : personnes en formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie) soit pourvues d’un emploi (catégorie E : en création d’entreprise ou en contrat aidé). Sur ce trimestre, le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 5% et celui des inscrits en catégorie E de 4,5%.
Importante baisse chez les jeunes
Cette diminution du nombre de demandeurs d’emploi est particulièrement visible chez les moins de 25 ans. En effet, en catégorie A, la proportion des plus jeunes recherchant un job a baissé de 2,1% par rapport au premier trimestre (21,1% sur un an) contre -1,7% pour ceux âgés de 25 à 49 ans (16,6% sur un an). Pour la première fois depuis le début de la crise, les jeunes sont plus proches de leur niveau d’avant-crise que leurs aînés.
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De bon augure pour la suite ? Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) de Sciences-Po, reste prudent : «En temps normal, chaque mois des entreprises licencient et d’autres embauchent, explique l’économiste à Libération. Au mois de mai, 2,3 millions de salariés du privé étaient encore en activité partielle, ce qui signifie que beaucoup de personnes qui auraient été licenciées sont maintenues en poste grâce aux aides de l’Etat.»