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Analyse

Chômage : pourquoi l’Insee le dit à la baisse et France Travail à la hausse

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Des différences méthodologiques expliquent que les deux organismes ont livré, ces derniers jours, des évaluations apparemment contradictoires du marché de l’emploi.
Un homme visite un bureau de France Travail (Agence nationale pour l'emploi, anciennement connue sous le nom de Pole Emploi) à Marseille, France, 30 janvier 2025. (Manon Cruz/REUTERS/)
publié le 11 février 2025 à 12h23

Drôle de fin d’année 2024 sur le front du chômage : tandis que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à France Travail augmentait significativement (+ 4 %) au cours du quatrième trimestre, le taux de chômage, lui, est resté quasi stable à 7,3 % (-0,1 point), selon les statistiques publiées par l’Insee, mardi 11 février. Le nombre de chômeurs dans la France entière (hors Mayotte) a ainsi diminué de 63 000, pour atteindre 2,3 millions de personnes, selon l’enquête emploi menée par l’Insee, quand le ministère du Travail et France Travail recensaient 3 millions de demandeurs d’emploi sans activité, soit 117 000 personnes supplémentaires.

Quelle est donc cette sorcellerie ? Elle s’explique par plusieurs facteurs. Premier d’entre eux : il faut en partie relativiser les 117 000 nouveaux inscrits de France Travail, car parmi eux, un tiers résulte d’une «évolution dans le formulaire d’actualisation» qui les a fait passer des catégories B et C (les demandeurs d’emploi ayant une activité) à la A (aucune activité), selon la direction des études du ministère du Travail (Dares). Attention : il ne fau