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Code du travail «d’une page» : le fantasme libéral d’Amir Reza-Tofighi, président de la CPME

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Le nouveau représentant du deuxième mouvement patronal français est un quadragénaire qui ne jure que par la «simplification» et se satisfait de la réforme des retraites de 2023, dans la droite ligne de son prédécesseur.
Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, à Paris le 15 janvier 2025. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 23 janvier 2025 à 17h40

Soulagement général : Amir Reza-Tofighi, le nouveau président de la CPME, deuxième mouvement patronal derrière le Medef, ne veut pas «dynamiter» le code du travail, contrairement à ce qu’il a pu entendre à son sujet. Le jeune patron, cofondateur entre autres de la plateforme de VTC Heetch, caresse un «rêve» bien plus modeste : «que le code du travail fasse une page», a-t-il exposé ce jeudi 23 janvier au siège de la Confédération des petites et moyennes entreprises, dans le quartier de la Défense (Puteaux). Confortablement élu mardi, face à deux concurrents, avec 65,4 % des voix des fédérations et organisations territoriales de l’organisation patronale, le quadragénaire prenait alors pour la première fois la parole devant la presse.

Réduit à sa plus simple expression, le recueil législatif dont rêve Amir Reza-Tofighi ne contiendrait plus que «les grands principes» : les cinq semaines de congés payés, le smic… «Et après, qu’on laisse le chef d’entreprise et le salarié définir ensemble les règles», professe cet «entrepreneur depuis toujours» qui a lancé son premier projet, un site internet d’actualités footballistiques, à 16 ans. Depuis, le natif des Yvelines qui a grandi à Grigny (Essonne) a fait du chemin : avec deux prêts étudiants, il a investi dans