Dans la concertation qui s’ouvre ce mercredi autour du projet de réforme des retraites du gouvernement, on ne pourra pas reprocher aux syndicats leur manque de clarté. Publié mardi, un communiqué commun réunissant les huit principales organisations de salariés (1) et des organisations de jeunesse donne en effet le ton des discussions qui vont démarrer ce 4 octobre au ministère du Travail sous l’égide d’Olivier Dussopt.
Le ministre du Travail compte, à l’occasion de cette réunion inaugurale, «présenter aux organisations syndicales et patronales le calendrier, la méthode et les objectifs de la réforme, dans la perspective d’un projet de loi adopté d’ici à la fin de l’hiver 2023», a-t-il expliqué à l’AFP. Ont été invités, côté syndical, les cinq plus grosses organisations (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et, côté patronal, le Medef, la CPME, l’U2P et la FNSEA.
Olivier Dussopt en profitera-t-il pour mettre fin au flou artistique entourant cette réforme ? Dans leur communiqué, les organisations syndicales l’invitent en tout cas à «préciser ses intentions», alors que l’exécutif pare son projet de toutes les vertus : il permettrait non seulement de sauver un système en péril (lecture dramatisante du dernier rapport du COR), mais aussi de financer des «progrès sociaux» en matière d’éducation, de santé voire de sécurité (