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Négociations

Concertations sur les retraites : Force ouvrière claque la porte, y voyant une «mascarade»

Alors que les partenaires sociaux viennent d’entamer de nouvelles négociations sur la réforme des retraites, le troisième syndicat du pays a décidé de quitter la table, refusant de participer «une mascarade».
Michel Beaugas à la sortie du ministère du Travail en novembre 2022. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 27 février 2025 à 15h11

«Pour nous c’est terminé.» Le syndicat Force ouvrière a décidé, ce jeudi 27 février, de quitter la table des concertations sur les retraites, quelques minutes après le début de la réunion entre partenaires sociaux, refusant de participer à une «mascarade» selon son négociateur, Michel Beaugas. «Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays», a lancé Michel Beaugas au sortir de la réunion.

Les partenaires sociaux ont entamé ce jeudi trois mois de négociations sur la réforme des retraites de 2023. Ces discussions sont rendues encore plus difficiles par l’exigence du gouvernement d’un retour à l’équilibre financier du système pour 2030, alors que les syndicats demandent l’abrogation du relèvement à 64 ans de l’âge de départ. Après avoir initialement demandé aux négociateurs de ne pas «dégrader» cet équilibre, le Premier ministre, François Bayrou a envoyé mercredi soir aux dirigeants des organisations patronales et syndicales une lettre leur réclamant de «rétablir l’équilibre financier» du système de retraites «à un horizon proche» avec un «objectif à l’année 2030».

La Cour des comptes a évalué la semaine dernière, dans un rapport qui doit servir de base aux discussions, que le déficit du système de retraites devrait atteindre 6,6 milliards d’euros en 2025 et se «stabiliser» jusqu’en 2030, avant de se creuser davantage.