Une véritable machine à cash, aussi rentable que «les grands groupes industriels les plus performants du CAC 40». Voilà comment se voit la SNCF dans dix ans, d’après un document confidentiel consulté par Libération. Il détaille la stratégie envisagée par la compagnie ferroviaire pour 2023-2032 afin d’atteindre un taux de marge de 20 % en 2032, contre 14 % aujourd’hui. Chaque année, son unique actionnaire, l’Etat, prélève 60 % de son bénéfice pour financer l’entretien du réseau, par le biais d’un fonds de concours. Et la pression s’accentue sur la SNCF, car il faut des milliards pour boucler le financement du plan ferroviaire annoncé le 24 juillet par Elisabeth Borne.
Pour y parvenir, malgré une conjoncture plombée par l’inflation et la flambée de l’énergie, ce document intitulé «Plan stratégique groupe», et qui, selon la direction de la SNCF, contacté par Libération, n’est qu’«un document de travail partagé en conseil d’administration cet été pour information», distingue au moins deux «nouveaux leviers de croissance». La conquête de