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Offensive

Contre la grève à la SNCF, la petite musique du service minimum dans les transports

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Les ministres du Travail et de l’Agriculture ont évoqué ce dimanche 18 février l’hypothèse de légiférer pour limiter le droit de grève, à la suite du ballon d’essai de Gabriel Attal la semaine dernière. Une vieille idée pour laquelle milite aussi la droite.
A la gare Montparnasse, à Paris, jeudi 15 février. (Ian Langsdon/AFP)
publié le 18 février 2024 à 17h42

Deux ministres, au même moment, qui évoquent un service minimum dans les transports, en critiquant une grève à la SNCF qui «prend en otage» les Français : cette piste, que prônent déjà des sénateurs de droite et du centre, serait-elle sur les rails – ce qu’aucun gouvernement n’a osé faire depuis vingt ans ? C’est en tout cas l’impression donnée par les déclarations, quoique prudentes, de la nouvelle ministre du Travail, Catherine Vautrin, et du ministre de l‘Agriculture, Marc Fesneau, dans deux interviews simultanées ce dimanche 18 février, après le ballon d’essai de Gabriel Attal la semaine dernière. «Est-ce qu’il faut limiter le droit de grève ?» A cette question, dans l’émission le Grand Jury, la nouvelle ministre du Travail ne dit pas non : «Je suis très attachée à la continuité du service public», se contente-t-elle de lancer, «il y avait déjà eu un premier travail sur cette notion, et donc ça se discute».

Au même moment, sur France Inter, Marc Fesneau enfonce le clou un peu plus profondément : «Il me semble qu’on a besoin de travailler sur un service minimum.»