Ils refusent de demeurer «invisibles» au moment où le gouvernement claironne le retour de la consommation, de la croissance et des jours heureux. Une soixantaine d’associations, de sections et fédérations syndicales, de partis politiques et de collectifs appellent à manifester ce samedi après-midi, près des lieux de pouvoir parisiens, «contre les licenciements et pour la suppression de la réforme de l’assurance chômage».
L’initiative fait suite à une première mobilisation qui avait réuni 1 400 personnes à Paris le 23 janvier, selon la préfecture. A sa tête, on trouve un collectif de salariés ou ex-salariés du groupe touristique TUI France visés par un plan social massif – 600 postes sur 900 – annoncé il y a tout juste un an. Sous la bannière de l’«appel des TUI», ils ont été rejoints entre autres par SUD PTT, la CGT Ford Blanquefort, le NPA, La France insoumise ou le Parti communiste.
Ne pas se laisser considérer «victimes»
Le 23 janvier, le cortège était parti de l’Assemblée nationale pour rejoindre le siège du Medef, dans le VIIe arrondissement. Cette fois-ci, les organisateurs veulent défiler depuis le Medef jusqu’à Matignon, afin de se faire entendre sous les fenêtres de Jean Castex. Mais le préfet de Paris, Didier Lallement, n’y tient pas : dans un arrêté signé mercredi, il leur a interdit d’approcher les bureaux du Premier ministre, au nom entre autres «des fortes con