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Proposition

Contribution des retraités pour financer l’autonomie : la ministre du Travail se heurte à un front transpartisan

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Gouvernement Bayroudossier
Interrogée sur la possibilité de faire travailler les salariés sept heures supplémentaires chaque année, Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué la nécessité d’explorer, selon elle, d’autres sources de financement. Suscitant des critiques au sein de la macronie et de LR.
Andre Chassaigne, député PCF, à Paris le 8 janvier 2025. (Xose Bouzas/Hans Lucas.AFP)
publié le 21 janvier 2025 à 18h05

Touchez pas aux gris tifs ! Même s’ils ne le font pas avec un jeu de mots aussi médiocre, l’avertissement est lancé par l’ensemble des partis politiques à l’attention de la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet. Invitée de la matinale de TF1 ce mardi 21 janvier, celle-ci a en effet amené dans le débat public une idée qu’aucun membre du gouvernement n’avait jusqu’alors défendue, à savoir mettre à contribution ceux des retraités «qui peuvent se le permettre» pour financer l’autonomie.

Cette contribution pourrait porter, selon la ministre, sur moins de la moitié des retraités, seuls ceux ayant une pension supérieure à 2 000 ou 2 500 euros étant concernés, a-t-elle avancé. Le rendement pourrait être de l’ordre de 500 à 800 millions d’euros, qui viendraient abonder la branche autonomie, dont les besoins de financement pour les personnes âgées ou handicapées sont criants.

«C’est une proposition que je fais moi», a-t-elle précisé, en faisant assaut de précautions telles que «ça doit se regarder», «il faut qu’on se pose la question» ou «c’est des choses qu’il faut regarder avec les parlementaires», afin de bien faire comprendre qu’à ce stade, rien n’était écrit nulle part. Astrid Panosyan-Bouvet a formulé l’idée alors qu’elle était interrogée sur la possibilité de