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Rapines

Coupes budgétaires du gouvernement : 10 milliards dans le brouillard

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Un décret détaillant le coup de rabot, qui touche particulièrement l’écologie, a été publié jeudi. Bercy s’emploie à en minimiser les effets, alors que syndicats et opposition ne voient pas comment elles pourraient être indolores.
Bruno Le Maire et Gabriel Attal à Matignon mercredi. (Albert Facelly/Libération)
publié le 22 février 2024 à 19h59

Ça signifie quoi concrètement, 10 milliards d’euros d’économie sur le budget de l’Etat dès cette année ? Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, assurait lundi que les coupes opérées imposeraient à l’Etat de se «serrer la ceinture», mais disait sa «détermination à ne pas faire contribuer les Français». Une sérénade quelque peu percutée par la publication, jeudi matin, du décret d’annulation de crédits concrétisant l’annonce. Voilà en effet qu’apparaissent plus clairement les efforts demandés aux différents ministères, et que de sérieuses inquiétudes se font jour : la CGT dénonce une «nouvelle attaque contre la fonction publique», quand le groupe socialiste de l’Assemblée nationale pointe la «brutalité sociale» du gouvernement. Les principales réactions concernent l’enseignement scolaire (lire ci-contre), à qui 480 millions d’euros sont supprimés au titre des «dépenses de personnel». Ce qui constitue, et de loin, l’effort le plus important au sein des 780 millions d’euros d’économies attendues sur la masse salariale de l’Etat.

Le gouvernement assurait en début de semaine qu’il ne s’agissait que de «reports de recrutements». Mais «très concrètement, ce sont des postes qui ne seront pas pourvus», estime Arnaud Bontemps, porte-parole du collectif Nos Services publics. Jeudi matin, des calculs ont commencé à circuler, évoquant plusieu