Un plan social emblématique, une victoire appelée à le devenir aussi. La cour administrative d’appel de Versailles a annulé ce mercredi le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui visait près de 600 salariés – sur 900 – du voyagiste TUI France. «Aujourd’hui, les salariés ont retrouvé leur dignité», lance Djaffar Razkallah, secrétaire général de la CGT TUI France, qui a mené un an de combat acharné avec son frère Lazare, secrétaire du CSE, et un collectif de salariés et anciens salariés. «Ça a été très très difficile, mais on est récompensés.»
«On a été licenciés par visioconférence»
La cour a considéré que l’employeur n’a «pas respecté le périmètre de la zone d’emploi» pour déterminer l’ordre de licenciement des salariés travaillant dans les agences promises à la fermeture, selon l’avocat du CSE, Xavier Van Geit. «A Marseille, qui est une zone d’emploi, il y a trois boutiques, explique-t-il. Deux ont fermé. La direction a dit : “On fait le tri dans la boutique qu’on garde.” On a dit “non, vous ne pouvez pas licencier point de vente par point de vente, mais sur l’ensemble de la zone d’emploi considérée.”» En mars, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait débouté les représentants du personnel d’une première demande d’annulation du PSE, et validé ainsi son homologation par la Direccte (Direction régionale du travail). La cour administrative d’appel, elle, a choisi de suivre la demande du rapporteur public, qui représente le gouvernement.
Annoncé en juin 2020, le