Chez les extras, la crise tape dur. Avec l’interdiction des rassemblements et la fermeture de nombreux hôtels et lieux de réceptions durant la pandémie, ils sont plusieurs milliers de professionnels à avoir perdu leur travail. «C’est une spirale sans fin, j’ai été obligé d’aller voir un médecin pour me faire aider parce qu’il n’y a aucune perspective sur l’avenir mais je dois continuer à me battre pour ma famille, je ne peux pas me permettre de me laisser aller», témoigne Jean-Luc, en proie à une immense déception. Vendeur sur les foires et salons depuis quinze ans, ce dernier n’a pu reprendre entièrement son activité depuis mars 2020. Il fait partie de ceux qu’on appelle souvent à la rescousse, au dernier moment, disponibles de jour comme de nuit, et voilà qu’une majorité d’entre eux, sans revenu depuis plusieurs mois, est désormais plongée dans une situation encore plus précaire. Se considérant comme les grands oubliés de la crise sanitaire, leur lutte qui concerne pourtant plus d’un million de travailleurs en «contrats à durée déterminée d’usage», peine à se faire entendre. «On aimerait prouver qu’on n’est pas là pour profiter du système mais qu’on souhaite simplement avoir le droit de travailler», souligne Nicolas Débordes, porte-parole de l’Organisation du personnel de la restauration dans l’événementiel (OPRE).
«On ne voit pas de fin à ça et tout ce qui s’approche s’annule petit à petit… si seulement on avait une date», déplore Robert Chassagnon, ma