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Interview

Danielle Tartakowsky : «Les Bourses du travail et leur implantation locale répondent à l’urgence sociale»

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Lieux d’accueil, de rencontres, d’aide juridique, les Bourses du travail, présentes dans près de 120 villes sont «centrales dans la vie des travailleurs», selon l’historienne qui leur a consacré un ouvrage. Certaines n’en demeurent pas moins menacées.
La Bourse du travail de Bordeaux, inaugurée en 1938. (J F Rollinger/Only France.AFP)
par Mina Peltier
publié le 20 août 2024 à 19h50

A Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, la ville a assigné les syndicats de la Bourse du travail pour obtenir leur expulsion des locaux municipaux, qu’ils occupent depuis 2015. Ce mardi 20 août, le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la requête de la commune, se déclarant incompétent. Pour l’historienne Danielle Tartakowsky, qui a publié en février un ouvrage dédié à leur genèse (1), les Bourses du travail sont des lieux «d’écoute» et de «rencontres», qui ont certes perdu certaines de leurs fonctions initiales, mais demeurent des espaces nécessaires pour les plus précaires. A commencer par les employés de la sous-traitance et des petites entreprises qui manquent de place pour les syndicats, et ont le plus besoin de soutien. Pourtant, dans plusieurs villes en France, comme à Aubervilliers, leur existence se trouve menacée.

Depuis quand les Bourses du travail existent-elles ?

En 1884,