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Le Libé des solutions spécial 8 mars

Dans l’Aisne, les auxiliaires de vie ne veulent plus sacrifier la leur

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Journée internationale des droits des femmesdossier
Réunions hebdomadaires, plannings discutés… Des associations d’aides à domicile expérimentent une nouvelle organisation où elles prennent davantage la main sur leur travail. Malgré de vraies améliorations, elles se heurtent à des difficultés structurelles. Exemple à Laon.
A Laon, Nadège, auxiliaire de vie, fait sa tournée matinale, le 20 février 2025. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 7 mars 2025 à 20h41

Cet article est publié dans le cadre du «Libé des solutions spécial 8 mars», à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque samedi 8 et dimanche 9 mars.

Avec sa baie vitrée s’ouvrant sur une vaste pelouse et ses grandes tables prêtes à accueillir des hommes cravatés, c’est une salle que l’on choisirait pour tourner une scène de conseil d’administration dans un film sans imagination. Dans la réalité, le collectif qui investit le lieu chaque jeudi après-midi, au rez-de-chaussée du bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) de l’Aisne, n’est pas masculin mais 100 % féminin. La porte s’ouvre sur Aline Dumay, coordinatrice au sein de l’association Avenir rural, rattachée à la MSA, qui se tient debout devant onze femmes. Andrée Bry, Kathia Frécinaux, Géraldine Licette, Marie-Alice Ribeiro-Alves, Nadège Sauvage… Toutes sont des aides à domicile et des auxiliaires de vie qui exercent leur métier à Laon, préfecture de l’Aisne, et ses alentours. Depuis 2020, elles et leur centaine de collègues dispatchées dans le département s’essaient à un nouveau mode d’organisation répondant au doux nom d’«équipes locales autonomes».

La méthode est inspirée du modèle dit «Buurtzorg» («soins de quartier») né aux Pays-Bas au milieu des années 2000. Elle intéresse les pouvoirs publi