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SOS Démocratie

«Dans les entreprises, les CSE doivent avoir des pouvoirs bloquants» : la proposition de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

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Dans l’économie comme à l’intérieur des entreprises, la voix des salariés est insuffisamment prise en compte. Donner un droit de veto au comité social et économique sur les cessions, rachats ou acquisitions est une urgence, pour la secrétaire générale de la CGT.
Sophie Binet en mai, à Paris. (Cha Gonzalez/Libération)
par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT
publié le 18 novembre 2024 à 17h00

Un gouvernement non représentatif, un président ignorant les voix des citoyens, même quand il les consulte, sur fond de hausse des inégalités et de crise climatique… Nos institutions ne sont plus en mesure de répondre aux aspirations et aux colères des Français. Dix-huit personnalités du monde syndical, associatif, universitaire, des essayistes et des militants nous livrent leurs pistes pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie. Toutes les contributions sont à retrouver dans notre dossier spécial.

La France n’a jamais été championne de la démocratie sociale. Le patronat considère qu’il a un monopole sur l’organisation du travail dans l’entreprise, et plus largement de l’économie. Pourtant, la démocratie sociale est importante à ces deux niveaux. L’enjeu central du programme du Conseil national de la résistance était de permettre aux travailleurs et travailleuses de reprendre la main sur l’économie. Ce n’est pas pour rien qu’il y avait tout un volet sur la question de la planification : cela permet de définir à quoi sert la création de richesses par notre travail. Or, aujourd’hui on voit bien qu’elles ne servent pas au bien commun, puisque pour une partie, elles servent à la destruction de la planète. Cette question est au cœur de la perte de sens de nos sociétés.

Dans l’entreprise, avec